Présentation de 2013
Près de 2000 pages de textes, en français et un peu en anglais, puis quelques traductions effectuées par Pierre Blouin, mon comparse dans l’aventure.
Les thèmes de notre revue étaient différents alors de la plupart des revues et des publications touchant la société du capitalisme avancé. Les concepts d'information, de réseau et du pouvoir étaient au centre de notre questionnement sur notre environnement social. Car il faut bien le dire, nous tentions bien humblement de saisir les forces en présence. Nous étions là à la recherche de théories qui proposeraient des alternatives à ce mouvement irrémédiable qui isole l'individu en lui faisant accroire qu'il communique et qu'il participe à une nouvelle société de l'information.
Mythologie des grandeurs, la société de l'information trouve maintenant d'autres critiques. Que c’est en France (courant critique en communication qui va de la critique de la vie quotidienne d'Henri Lefebvre à l'esprit du nouveau capitalisme (Boltanski et Chiapello) à la folie de l'évaluation (del Ray), aux États-Unis des théories du totalitarisme de Sheldon S. Wolin à la critique de James Gleick, de Scott Lash et d'Andrew Keen à propos de l'Internet et de l'isolationnisme social... Ailleurs on ne peut qu'être heureux de lire les analyses de triple C : Communication, Capitalism & Critique de l'équipe autour de Christian Fuchs et plus modestement pour le moment de RESET - Recherches en Sciences Sociales sur Internet.
Ces diverses aventures, plus récentes que la nôtre, m'ont amené à réfléchir à l'utilité de remettre le matériel que nous avions en main à la disponibilité des chercheurs plus jeunes plus fous. Personne ne trouvera ici une théorie d'ensemble, mais notre espoir c'est de voir ce matériel réintégrer l'espace d'autonomie et d'espoir qui se cache dans toutes ces aventures de l'analyse critique de la société.
L'original de HERMÈS : revue critique est disponible dans Internet Archiv. La revue me semble dans sa version originale en sécurité, mais la difficulté de la trouver m'invite à lui donner de nouveau une fenêtre ouverte sur le monde.
Ces textes ne nous appartiennent plus, ils sont ceux des lecteurs.
Je m'en voudrais de terminer cette présentation sans remercier tous ceux et celles qui nous ont soutenus. Les auteurs, mais aussi les amis, nos rares lecteurs ici dans nos terres d'Amérique francophone, par contre si nombreux en Europe et même aux États-Unis.
Enfin, un grand merci à mon collègue Pierre Blouin, qui durant ces cinq années a écrit des très bons textes, en a traduit d'autres et qui était mon lecteur-correcteur souriant.
Et j'aimerais aussi saluer celui qui nous a quittés, mon lecteur maintenant silencieux Daniel. La bande des six est maintenant une bande des cinq. À ta mémoire l'ami.
Roger Charland
décembre 2013
Hermès est un nouvelle revue électronique. L'objectif de cette revue est de proposer une série de textes critiques portant sur la société de l'information, les communications et la société actuelle.
Près de 2000 pages de textes, en français et un peu en anglais, puis quelques traductions effectuées par Pierre Blouin, mon comparse dans l’aventure.
Hermès
: revue critique a existé comme revue numérique de 1998 à 2003. En tout dix
numéros sont parus. Hermès est la réalisation de deux personnes Pierre
Blouin et Roger Charland. Nous étions à l'époque estomaquer par la mise
en place d'idéologies, proches ou franchement néo-libérales et conservatrices
dans notre environnement professionnel. Cet environnement était celui de la
profession de bibliothécaire. Il y avait à l'époque tout un mouvement qui
visait à l'élimination de la profession, maintenant la vague ne s'attaque plus
vraiment qu’aux seuls individus qui pratiquent cette profession, mais à leurs
milieux de travail, la bibliothèque présentée comme un archaïsme. Il faut la réduire,
il faut limiter son impact. En même temps, il y a le discours inverse, la
bibliothèque serait possiblement un centre d'intégration et de socialisation,
le dernier rempart social à une société qui isole de plus en plus l'individu
dans un enfermement narcissisme.
Récemment j'ai
relu L'homme unidimensionnel d'Herbert Marcuse. Après quelques
lectures effectuées entre 1970 à 2000, les premières lignes de l'introduction
m'ont surpris :J'ai analysé dans ce livre quelques tendances du capitalisme américain qui conduisent à une "société close" - close parce qu'elle met au pas et intègre toutes les dimensions de l'existence, privée et publique. Deux résultats de cette société sont d'une importance particulière : l'assimilation des forces et des intérêts oppositionnels dans un système auquel ils s'opposaient dans les étapes antérieures du capitalisme, et l'administration et la mobilisation méthodiques des instincts humains, ce qui rend ainsi socialement dirigeables et utilisables des éléments explosifs et "anti-sociaux" de l'inconscient. La puissance du négatif, largement incontrôlée aux stades du développement antérieur de la société, est maîtrisée et devient un facteur de cohésion et d'affirmation. (p. 7)On sait depuis longtemps que "l'assimilation des forces et des intérêts oppositionnels" a été au centre de la problématique du développement de l'état social tel qu'elle évoluait dans le XXe siècle pour répondre aux diverses revendications des mouvements sociaux. Puis que ces revendications qui opposaient des groupes sociaux aux intérêts opposés se sont mutées lentement mais surement dans une gestion et un contrôle des "instints humains" on été débarrassés de leurs valeurs subjectives pour être intégrés à une "glue sociale" d'individualités inconscientes.
Les thèmes de notre revue étaient différents alors de la plupart des revues et des publications touchant la société du capitalisme avancé. Les concepts d'information, de réseau et du pouvoir étaient au centre de notre questionnement sur notre environnement social. Car il faut bien le dire, nous tentions bien humblement de saisir les forces en présence. Nous étions là à la recherche de théories qui proposeraient des alternatives à ce mouvement irrémédiable qui isole l'individu en lui faisant accroire qu'il communique et qu'il participe à une nouvelle société de l'information.
Mythologie des grandeurs, la société de l'information trouve maintenant d'autres critiques. Que c’est en France (courant critique en communication qui va de la critique de la vie quotidienne d'Henri Lefebvre à l'esprit du nouveau capitalisme (Boltanski et Chiapello) à la folie de l'évaluation (del Ray), aux États-Unis des théories du totalitarisme de Sheldon S. Wolin à la critique de James Gleick, de Scott Lash et d'Andrew Keen à propos de l'Internet et de l'isolationnisme social... Ailleurs on ne peut qu'être heureux de lire les analyses de triple C : Communication, Capitalism & Critique de l'équipe autour de Christian Fuchs et plus modestement pour le moment de RESET - Recherches en Sciences Sociales sur Internet.
Ces diverses aventures, plus récentes que la nôtre, m'ont amené à réfléchir à l'utilité de remettre le matériel que nous avions en main à la disponibilité des chercheurs plus jeunes plus fous. Personne ne trouvera ici une théorie d'ensemble, mais notre espoir c'est de voir ce matériel réintégrer l'espace d'autonomie et d'espoir qui se cache dans toutes ces aventures de l'analyse critique de la société.
L'original de HERMÈS : revue critique est disponible dans Internet Archiv. La revue me semble dans sa version originale en sécurité, mais la difficulté de la trouver m'invite à lui donner de nouveau une fenêtre ouverte sur le monde.
Ces textes ne nous appartiennent plus, ils sont ceux des lecteurs.
Je m'en voudrais de terminer cette présentation sans remercier tous ceux et celles qui nous ont soutenus. Les auteurs, mais aussi les amis, nos rares lecteurs ici dans nos terres d'Amérique francophone, par contre si nombreux en Europe et même aux États-Unis.
Enfin, un grand merci à mon collègue Pierre Blouin, qui durant ces cinq années a écrit des très bons textes, en a traduit d'autres et qui était mon lecteur-correcteur souriant.
Et j'aimerais aussi saluer celui qui nous a quittés, mon lecteur maintenant silencieux Daniel. La bande des six est maintenant une bande des cinq. À ta mémoire l'ami.
Roger Charland
décembre 2013
Présentation de la revue numérique de 1998
Hermès est un nouvelle revue électronique. L'objectif de cette revue est de proposer une série de textes critiques portant sur la société de l'information, les communications et la société actuelle.
Nous
nous voulons multidisciplinaire et critique. Par multiciplinaire
on entends une revue sans attache ou limite du cantonnement
des connaissances dans des champs limités comme le sont
la sociologie, les sciences politiques, la philosophie et tant
d'autres. Par critique, c'est dans la prolongation de la tradition
critique propre à l'École de Francfort, de la
critique culturelle anglaise et des théories culturelles
que nous nous situons. L'accent portera sur la recherche des
fondements et des rapports, au lieu de privilégier la
description et l'analyse formelle.
Hermès
est aussi une revue libre. Elle ne dépend pas de publicité,
de financement institutionnel ou de dépendance à
quelques organismes. Hermès est aussi libre dans son
format. Des textes courts ou longs, des comptes-rendus de lecture
sans limitation dans le style, des réponses et commentaires
sans entrave de format ou de longueur. En fait une souplesse
d'éditions et un florilège d'idées et de
recherches.
Mais
Hermès, c'est aussi ceux qui y participeront. Une politique
éditoriale préconise la participation libre des
auteurs. D'ailleurs l'éditeur se garde l'opportunité
de publier ou de refuser des textes qui lui sont soumis. Si
un texte est publié, l'auteur demeure le propriétaire
de ses droits d'auteurs et, de même, il sera responsable,
seul, du contenu de sa prose. HERMÈS désire être
un moyen de diffusion rapide et efficace d'analyses et de réflexions.
Cette page a été mise à jour le 03/06/98.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire